Demande d’Atelier public
sur les espèces exotiques envahissantes et invasives
Définition : Qu’est-ce qu’une espèce exotique envahissante ?
Une espèce exotique envahissante est une espèce exotique, dite aussi allochtone ou non indigène, dont l’introduction par l’homme, volontaire ou fortuite, menace les écosystèmes, les habitats naturels ou les espèces indigènes sur le territoire d’introduction, avec des conséquences écologiques, économiques et sanitaires néfastes.
Ces espèces représentent alors un danger car elles accaparent une part trop importante des ressources dont les espèces indigènes ont besoin pour survivre, ou alors car elles se nourrissent directement des espèces indigènes.
Une espèce exotique est considérée comme potentiellement envahissante lorsqu’elle est connue pour être invasive sur d’autres territoires ayant des caractéristiques climatiques et écologiques similaires au territoire d’introduction.
Exemple de questionnements
Le public lambda qui s’intéresse à la cause environnementale, sans avoir d’expertise particulière, s’interroge parfois suite à la lecture des guides. Il nous semble important de trouver des réponses à ces questions afin que la population puisse s’investir, aux côtés des professionnels en faveur de la préservation de l’environnement et de la Biodiversité de l’ile.
Concernant la Jacinthe d’eau (Eichhornia Crassipes)
Le Guide des Espèces exotiques envahissantes et la Règlementation européenne y afférente présentent la Jacinthe d’eau comme une espèces envahissantes soumise à Règlementation :
Tout non-respect des dispositions portant sur ces 153 plantes peut donner lieu à une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 3 ans et une amende allant jusqu’à 150 000 euros
Questionnement :
La Plante est effectivement connue pour être très invasive dans son milieu, toutefois, après quelques recherches, il apparait que la Jacinthe d’eau possède des vertus écologiques de la plus haute importance :
- un filtre biologique qui capture le CO2, favorise la photosynthèse
- La capacité d’absorber les métaux lourds et de débarrasser l’environnement aquatique des polluants
- La décontamination de l’eau par absorption des ions métalliques
- Une excellente source de biomasse
- Une fibre solide utilisable pour l’artisanat
Source : Tahiti Héritage
Extrait :
“…Ils ont observé que la poudre de racines sèches de Jacinthes d’eau peut supprimer rapidement et très efficacement l’arsenic présent dans l’eau ; en effet, ils ont utilisé la spectrométrie d’absorption atomique pour démontrer que plus de 93 % de l’arsénite (As(III)) et 95 % de l’arséniate (As(V)) disparaissaient d’une solution contenant 200 µg/l d’arsenic et ce 60 minutes après traitement avec une poudre fabriquée à partir de racines séchées. La quantité d’arsenic restante est inférieure à 10 µg/l, seuil édicté par l’OMS pour l’eau potable.Cette découverte offre des perspectives intéressantes puisque la jacinthe d’eau pousse en abondance au Bangladesh : cette ressource naturelle et peu coûteuse pourrait sauver des milliers de vie, non seulement au Bangladesh mais aussi en Inde, en Mongolie, au Mexique, au Chili et en Thaïlande. Les scientifiques de l’université De Montfort souhaitent maintenant collaborer avec d’autres pour transformer le concept en réalité sur le terrain.”
Source : Ambassade de France au Royaume Uni
Alors que penser ? Que Faire ?
D’un côté nous avons une règlementation stricte et punitive nous demandant de détruire l’envahisseuse, de l’autre des arguments qui nous interpellent quant aux incroyables vertus que possède cette plante qui semblent être une solide alternative écologique pour l’avenir.
Devons-nous exécuter des directives sans réfléchir ou une réflexion collective est-elle possible ?
Pouvons-nous, ensemble, rechercher une solution pour maîtriser son expansion sans priver le vivant des bienfaits, GRATUITS, qu’offre cette plante ?
Si la gestion de la plante nécessite un lourd travail, pourrions-nous réjouir de création d’emplois directs et indirects pour la contenir, collecter, sécher et réduire en poudre, la réintroduire à des fins de dépollution de l’eau ?
N’y a-t-il pas matière à développement d’une économie circulaire locale ?
Seriez-vous intéressés par un Atelier ?
Sans rien vous promettre car cela ne dépend pas de nous…
Seriez-vous intéressés pour participer à un Atelier sur les plantes envahissantes terrestres et aquatiques qui offrent en parallèle un potentiel écologique ?
Si nous sommes un petit groupe, nous pourrons transmettre une demande aux Réseaux d’Experts Réunionnais :
Par ordre alphabétique (Liste non exhaustive) :
– Conservatoire du littoral
– DEAL
– Espèces invasives Réunion
– Life + Forêt sèche
– ONF
– Parc national
– Réserve Naturelle Etang de Saint Paul
– Srepen
