Cetanou


Abattage dromadaires sauvages en Australie



L’Homme et ses aberrations

Le sujet fait la une des médias internationaux et nous plonge une nouvelle fois dans le dramatique constat des aberrations de l’Homme et sa totale incapacité à gérer ses propres erreurs autrement que par la destruction massive.

Si l’on peut comprendre le danger présent pour les populations autochtones, on ne peut en aucun cas tolérer qu’il n’ y ait eu aucune régulation ni recherche de solutions alternatives pour maîtriser la prolifération des troupeaux sauvages que l’Homme a lui même importé pour le servir tant qu’il en a eu “l’utilité”.

Nous n’allons pas délibérer mais voici des extraits de documents sourcés qui vous permettront d’appréhender ce triste sujet, qui, à notre sens, n’est que le début des problèmes mondiaux qui nous attendent dans les décennies à venir.

L’Humanité au propre et au figuré est en péril !

 

Des questions :

  • Comment est-il possible d’abattre et brûler 10000 bêtes ? Qu’ont-ils fait durant toutes ces années face à la prolifération ?
  • Que feront-ils lorsque le dérèglement climatique obligera les populations, toujours plus nombreuses à venir chercher un bout de terre, de l’eau, des vivres dans les régions où il y en a ?
  • Les milliardaires de ce monde n’ont-ils pas coffres à vider pour capturer et transférer une partie des troupeaux sauvages dans des pays ou l’élevage leur permet d’apporter des protéines, de fournir viande et lait pour les populations souffrant de malnutrition ?
  • Que feraient-ils s’ils avaient trouvé un gisement précieux ? Si les dromadaires avaient une valeur marchande ? Auraient-ils des moyens d’en prélever pour les exporter ?
  • Que feront les multinationales, les lobbies qui privatisent les sources naturelles en eau pour le commerce des eaux en bouteilles lorsque les populations s’approcheront des sources ?
  • et tant d’autre…

 

Sources et documents à lire

Source Sciences & Avenir : Australie : 10.000 dromadaires sauvages vont être abattus par des snipers en hélicoptère

Extrait : ” Parce qu’ils s’approchent trop près des habitations pour tenter de trouver de l’eau, 10.000 dromadaires sauvages vont être abattus en Australie…
Cette campagne d’abattage de cinq jours va être conduite dans les territoires de l’Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara (APY), vaste zone d’administration locale (LGA) gérée par les aborigènes dans l’extrême nord-ouest de l’Australie-méridionale. Il s’agit de la première opération du genre dans cet État. “Ces troupeaux exercent du fait de la quête d’eau des dromadaires une pression sur les localités aborigènes des territoires de l’APY et les activités pastorales”, introduits en Australie dans les années 1840 par les colons, qui les utilisaient pour l’exploration ou pour transporter des marchandises et des biens…
Ainsi, environ 20.000 spécimens furent importés d’Inde en une soixantaine d’années. Évoluant en liberté dans l’arrière-pays (l’Outback) et sans prédateur naturel, ils se sont reproduits et sont considérés comme nuisibles, contaminant les sources d’eau et mettant en péril des zones fragiles ainsi que la faune et la flore indigènes….”

 

Comment est géré le phénomène au Rajastan ?

Inde, le précieux lait des dromadaires

Source AFP 02/2019 : Au Rajasthan, les dromadaires du désert se reconvertissent

Extrait : “Un marché de niche est toutefois en train de naître, qui offre une occasion inespérée aux propriétaires de camélidés de leur trouver un nouvel emploi: chocolats, savons et crèmes pour la peau faits à base de lait de dromadaire sont de plus en plus prisés dans les villes du géant d’Asie du Sud.

Fondée il y a trois ans, la société de Hitesh Rathi, l’un des premiers investisseurs arrivés sur ce créneau, achète ainsi jusqu’à 7.000 litres de lait de dromadaire par mois.

“Ce marché et la demande pour le lait de dromadaire et les produits associés croissent indéniablement. Mais c’est un défi de faire connaître l’existence de ces produits tout en mettant en avant leurs avantages”, dit cet homme d’affaires à l’AFP.”

 

Le Monde 2014 Inde : Le Rajasthan déclare le dromadaire « animal d’Etat »

Extrait : « Il s’agit de faire prendre conscience de l’importance de cet animal dans notre patrimoine et de le protéger », explique M. Singh, l’un des responsables du service des élevages au ministère de l’agriculture du Rajasthan. Dans cet Etat de l’ouest de l’Inde, la population de dromadaires ne cesse de diminuer, de 911 000 têtes en 1997 à environ 320 000 cette année, alors que l’animal en est l’un des symboles.

 

Source Dossiers Agriculture 2017 : Le dromadaire et l’oasis : du caravansérail à l’élevage périurbain

Extrait : Cependant, comme pour les activités caravanières, l’utilisation de la force cameline a connu un certain déclinavec la petite motorisation agricole. … l’utilisation des motoculteurs pour le travail de la terre sur des petites surfaces a eu pour effet d’envoyer le dromadaire à l’image d’un animal du passé…
…L’élevage du dromadaire aurait donc trouvé une autre voie de développement après que les activités caravanières et latraction animale ont périclité dans les zones désertiques. En effet, les populations oasiennes en croissance ont cherché unaccès rapproché aux protéines animales dont a profité l’élevage camelin.”

 

Source 2004 – Courrier international : Australie, le goût du Dromadaire sauvage

“… Situation unique au monde, il existe environ 200 000 dromadaires sauvages dans le semi-désert australien. Les troupeaux croissent de 10 % chaque année, ce qui oblige les responsables de l’environnement à lancer des campagnes d’abattage, même si les camélidés, qui ne broutent que peu d’herbe, ne sont pas vraiment une menace pour l’équilibre des écosystèmes du bush ou de l’Outback. ”

 

Source : Livre de Bernard Faye : Le Rift Est Africain – Chapitre 21 : L’élevage camélin dans la Corne de l’AfriqueLes atouts de l’élevage Camelin
Le dromadaire permet aux populations pastorales de survivre dans un environnement hostile. Cette capacité, due autant à l’adaptation remarquable de l’animal qu’au savoir-faire des éleveurs, fait de l’élevage camélin un atout irremplaçable pour le développement économique local.